\r\nDes entreprises commencent à s’inquiéter des répercussions économiques d’une organisation des tâches de plus en plus épuisante et génératrice de stress. Certaines tentent des aménagements, comme cette multinationale installée à Hambourg qui a mis en place un programme d’aide aux employés confié à un cabinet extérieur. Ou ces deux mutuelles de santé qui se font accompagner dans leur fusion par une « ethnologue des entreprises » chargée de détecter les points de friction. Mais est-ce suffisant pour traiter en profondeur ce que Johannes Siegrist, sociologue du travail qui commente et replace dans un cadre sociétal plus large ces exemples concrets, appelle une « crise de la gratification professionnelle » ? Plusieurs intervenants soulignent que mieux vaudrait oeuvrer pour un monde du travail stable que de privilégier les actions de psychothérapie. Siegrist conclut : « Il n’y a pas qu’au niveau de l’environnement que la durabilité s’impose : en matière d’économie aussi ! »