Jusqu’au bout, Hitler s’est cru capable de repousser les armées russes. Sorti de son rêve fou, il se suicide, après avoir poussé les Allemands de Berlin, militaires et civils, jeunes et vieux, à résister jusqu’à la dernière balle, le dernier souffle. Hitler avait voulu transformer Berlin en un dernier bastion inexpugnable, au coeur duquel il s’était réfugié, dans un bunker, avec Eva Braun et ses proches.A l’est de la ville, sur la route que les Russes devaient emprunter, plusieurs lignes de défense avaient été installées. Elles furent très difficiles à franchir. Dans la ville, trois énormes constructions, hautes de plusieurs étages, aux murs en béton d’une épaisseur jamais égalée, abritaient les canons de la Flak qui devaient repousser les bombardiers. Sortis d’on ne sait où, comme par miracle, les huit derniers chars Tigre sillonnaient les avenues bordées de ruines. La population civile avait été mobilisée : sa mission était de mourir plutôt que de laisser les Soviétiques s’emparer de Berlin. Des enfants à peine âgés de 13 ans causèrent des ravages parmi les chars du Maréchal Joukov, grâce à leurs redoutables grenades antichars et surtout à leur mépris du danger. Joukov avait lancé l’attaque le 16 avril. Quelques jours plus tard, lorsque deux sergents russes hissèrent le drapeau rouge au sommet du Reichstag, c’en était fini de la capitale du IIIème Reich.