Article | Hygiène du chien : les gestes essentiels pour un compagnon en pleine forme

Assurer une bonne hygiène à son chien, c’est lui offrir les clés d’une vie longue et saine. Au-delà du simple souci esthétique, ces soins réguliers sont fondamentaux pour prévenir les maladies, repérer d’éventuelles anomalies et renforcer la complicité entre le maître et son compagnon à quatre pattes.

Une routine bien établie contribue non seulement au bien-être physique de l’animal, mais aussi à sa stabilité émotionnelle et comportementale.

Le brossage : une habitude à instaurer dès le plus jeune âge

Le toilettage régulier constitue l’un des piliers de cette routine. Selon la race, le type de poil, mais aussi le mode de vie de l’animal (urbain ou rural, actif ou sédentaire), la fréquence et la méthode diffèrent considérablement.

Un chien à poils longs nécessitera un entretien quasi quotidien, tandis qu’un chien à poil ras pourra se contenter de brossages hebdomadaires.

Brosser son chien permet non seulement de démêler et d’éliminer les poils morts, mais aussi de stimuler la circulation sanguine et de distribuer les huiles naturelles protectrices sur toute la surface de la peau.

Ce geste, souvent perçu comme anodin, évite la formation de nœuds douloureux, la prolifération de parasites comme les puces ou les tiques, et favorise la détection précoce de lésions cutanées, de bosses ou d’irritations.

Le bain : une nécessité ponctuelle mais essentielle

Le bain ne doit pas être systématique, car une fréquence excessive pourrait perturber l’équilibre naturel de la peau. Il est généralement recommandé de laver son chien tous les deux à trois mois, sauf en cas de salissure importante ou de besoin médical spécifique.

Il est impératif d’utiliser un shampoing spécialement conçu pour les chiens, car leur épiderme est plus délicat que celui des humains. Les produits inadaptés peuvent provoquer des irritations, des allergies ou un dessèchement de la peau.

L’eau tiède, un rinçage abondant et un séchage soigné sont essentiels pour éviter tout inconfort, notamment chez les chiens à sous-poil dense, chez qui l’humidité peut entraîner des dermatites.

Les oreilles et les yeux : des zones à surveiller régulièrement

Les soins des oreilles et des yeux ne doivent jamais être négligés. Certains chiens, notamment ceux aux oreilles tombantes ou velues, comme les cockers ou les bassets hounds, sont plus enclins aux otites à répétition.

Un nettoyage doux, hebdomadaire ou bimensuel, avec un produit auriculaire adapté, permet de prévenir les infections et de maintenir une bonne hygiène auditive.

Les yeux, quant à eux, doivent être nettoyés dès l’apparition de sécrétions ou de croûtes. Un coton imbibé de solution oculaire vétérinaire ou de sérum physiologique permet de garder cette zone sensible propre. Il est essentiel de procéder avec douceur, sans frotter, pour ne pas irriter la cornée.

La santé bucco-dentaire : un aspect souvent sous-estimé

Le brossage des dents est un autre geste essentiel dans l’entretien du chien, pourtant encore trop souvent négligé. L’accumulation de tartre peut entraîner des gingivites, une mauvaise haleine persistante, voire des infections qui se propagent à d’autres organes comme le cœur ou les reins.

Idéalement, le chien devrait être habitué dès le plus jeune âge à accepter la brosse à dents et le dentifrice vétérinaire. Pour les chiens plus réticents, des alternatives existent : lamelles à mâcher, os dentaires, solutions bucco-dentaires à diluer dans l’eau ou encore jouets spécialement conçus pour favoriser l’abrasion naturelle du tartre.

Les griffes : des indicateurs silencieux de confort

Enfin, la coupe des griffes est une étape à ne pas négliger dans la routine d’hygiène. Des griffes trop longues peuvent non seulement causer des douleurs en marchant, mais aussi entraîner des déformations articulaires ou des blessures en cas de rupture.

Il est conseillé de vérifier la longueur des griffes toutes les deux à quatre semaines, surtout si le chien évolue peu sur des surfaces dures qui l’usent naturellement. En cas de doute ou de peur de blesser l’animal, il vaut mieux confier cette tâche à un toiletteur ou à un vétérinaire.