Depuis que la Russie mène une guerre contre son voisin, la culture nationale ukrainienne est en plein regain. Le folklore notamment est un moyen de résister à l’envahisseur en renforçant l’identité culturelle du pays. « Tracks East » se penche sur l’engouement pour les chants et danses traditionnels et sur le refus de certains artistes d’exprimer leur patriotisme à travers la musique.

Certaines vidéos de chants traditionnels ukrainiens sont virales sur TikTok, entre autres celle de la chanteuse Yaryna Kvasnyi qui a atteint 30 millions de vues en très peu de temps. Des musiciens créent des arrangements de vieilles chansons populaires, leur apportant un souffle de modernité.

Sous l’ère soviétique, les chants patriotiques étaient interdits en Lettonie. Alors, les entonner devenait un acte de résistance. Aujourd’hui, le Song- and Dance-Festival de Riga incarne l’identité lettone et exalte la fierté nationale.

Mais ne faut-il pas s’inquiéter de l’essor du sentiment patriotique dans une société moderne ? Ne risque-t-il pas de virer à un nationalisme exacerbé ? Des éléments du folklore traditionnel ont été disséminés dans la musique pop : ainsi, le turbo folk est très populaire en Serbie. Sauf que les beats martelés par cette musique ont un impact plutôt ambigu sur le discours politique et sociétal.