C’est peut-être la plus grande criminelle de tous les temps : Elisabeth Bathory vivait en Hongrie, à l’époque de nos guerres de religion. Et elle a fait torturer à mort des centaines de jeunes filles… Plus de 600 victimes, selon les estimations hautes, auraient été immolées sur ordre de « l’ogresse des Carpathes », comme on l’a notamment surnommée… Au fil des siècles, la légende entourant Báthory est devenue un mélange complexe de faits historiques et de folklore. Elle est célèbre pour ses prétendus actes de sadisme et de meurtre, principalement dirigés contre de jeunes filles de la région. Les rumeurs ont circulé selon lesquelles elle aurait torturé et tué des centaines de jeunes femmes, souvent pour des raisons aussi obscures que la croyance en la préservation de sa jeunesse grâce au bain dans le sang de ses victimes.

Les détails précis de ses crimes restent nébuleux, en partie en raison de la difficulté à séparer la réalité de la fiction dans les récits historiques. Cependant, en 1610, Elisabeth Báthory a été reconnue coupable de multiples meurtres après un procès controversé. Elle a été condamnée à une forme de détention à vie dans son propre château, où elle est décédée en 1614.

La fascination continue autour de Báthory réside dans la question de savoir si elle était vraiment une meurtrière en série ou si elle était une victime de calomnies politiques et sociales de son époque. Certains historiens soutiennent que les accusations portées contre elle étaient exagérées, voire fabriquées, dans le but de s’emparer de ses terres et de sa richesse. D’autres considèrent qu’il y a suffisamment de preuves pour étayer l’idée qu’elle était en effet une tueuse en série.

Quelle que soit la vérité derrière les légendes, le nom d’Elisabeth Báthory continue à résonner dans la culture populaire, inspirant des œuvres de fiction, des films, des pièces de théâtre et même des chansons. Elle demeure une figure énigmatique, souvent assimilée à l’archétype du monstre féminin dans l’imaginaire collectif. La complexité de son histoire offre une toile de fond riche pour explorer des questions de pouvoir, de genre et de justice dans l’histoire et la fiction.