Qui préférerait un légume ou une viande gonflée de chimie à un aliment propre et sain ? Personne. Pourtant, aujourd’hui encore, même chez certains amateurs éclairés, le vin naturel ne semble pas toujours être le premier choix. Autour de moi, beaucoup continuent de préférer des breuvages pesticidés, blindés d’intrants chimiques, comme si ça n’avait aucune importance écologique ou sanitaire. Pourquoi s’intéresse-t-on autant à ce qu’on a dans nos assiettes et moins à ce qu’on peut boire ? Souvent par préjugé sur le vin naturel, considéré à tort comme instable. Peut-être simplement parce que nous sommes convaincus que tous les vins sont « propres »… sans se douter que la liste des ingrédients autorisés par l’Union Européenne pour toute vinification donne le vertige. Prête à vaincre la résistance de mes amis aux vins naturels, que je préfère appeler « vivants », j’ai décidé de suivre deux vignerons qui travaillent de manière clean. Caroline Ledédenté est une jeune femme qui vient de s’installer dans le Bugey et Frédéric Cossard est un vigneron star qui fait de grands vins de Bourgogne.
J’ai surtout demandé à des enfants, qui n’ont jamais bu de vin de leur vie, ce qu’ils imaginaient être le vin vivant. Leurs réponses joyeuses et espiègles ponctuent le film et démontrent que l’évidence jaillit lorsque la pensée n’est pas encore parasitée par ce que la société nous somme d’apprendre.

Un documentaire de Nadia Lakhdar.