Focus sur une crise : celle du logement, dont la rareté et le prix a donné naissance à une nouvelle race d’exploiteurs : les marchands de sommeil. Le principe de ces profiteurs est simple : sous-louer des appartements à prix d’or, où chaque lit, chaque matelas, chaque mètre carré, est facturé plusieurs centaines de francs. Ainsi, à Genève, la plus touchée par ce phénomène des marchands de sommeil, on a trouvé un appartement loué 6000 francs par mois, le double du marché, dans lequel s’entassent 11 personnes. Victimes de ce commerce lucratif, des travailleurs clandestins, forcés de trouver un toit à tout prix. Pour leur enquête, Antoine Harari et Gabriel Tejedor ont sollicité aussi bien une marchande de sommeil, qui fait l’objet d’une plainte, qu’une grande régie de Genève, elle aussi soupçonnée d’être dans la combine. Sans succès. C’est que cette affaire semble n’être que la pointe de l’iceberg. Un mot encore : rappelons que l’affaire genevoise n’a pas encore été jugée et que la mystérieuse madame K. jouit de la présomption d’innocence. Et si Genève est la plus touchée par le phénomène des marchands de sommeil, notre enquête suggère qu’il sévit également dans d’autres villes de Suisse romande, comme Lausanne. Affaire à suivre, donc. Un documentaire d’Antoine Harari et Gabriel Tejedor.