Au Gabon,  » Sans famille  » est le nom que l’on donne à la prison centrale de Libreville, car les détenus y sont stigmatisés et rejetés de leur univers familial. Connaissant l’importance de la famille en Afrique, cette dénomination témoigne bien de l’ampleur des conséquences d’un emprisonnement sur l’environnement social d’un individu. Sujets à différentes formes de stigmatisation et d’exclusion, les détenus de nos prisons (situation quasi identique à d’autres pays africains) deviennent donc des  » sans-famille « , des individus pour qui le passage dans l’univers carcéral est porteur de nombreux bouleversements. En partant à la rencontre de Daniel, un ex-détenu, en échangeant avec lui sur son itinéraire post carcéral et ses expériences, nous découvrons les répercussions de cette  » absence particulière  » que représente la prison sur la vie de détenus au Gabon. Nous comprenons le désir d’humanité d’un homme qui bien que sorti de prison, y retourne pour exprimer son humanité et sa solidarité. Un documentaire de Pauline Mvele, Vie des hauts production