Des visas par milliers. En 30 ans, la Roumanie a perdu plus de 4 millions de citoyens, partis travailler à l’ouest. Alors, face à l’impossibilité de recruter sur place, le pays se tourne vers l’Asie : Philippins, Sri Lankais, Népalais, Indiens… Pour gérer cet afflux, des agences de recrutement pilotent les arrivées des travailleurs, sur un terrain parfois miné par les abus.

Depuis la chute du communisme, la Roumanie a perdu plus de 4 millions de citoyens, partis à l’ouest. Conséquence : dans une étude récente, 80 % des employeurs roumains disaient ne pas trouver d’employés. Pour combler ce manque de mains-d’oeuvre, le pays a trouvé une solution : se tourner vers l’Asie.
Bucarest a multiplié le nombre de permis de travail accordés à des citoyens extra-communautaires, en partenariat avec plusieurs pays asiatiques : de 3000 visas en 2016, à 100 000 en 2022.
Philippins, Sri Lankais, Népalais, Indiens, Pakistanais ou Vietnamiens sont accueillis à bras ouverts dans la restauration, la construction, l’agriculture et l’industrie roumaines. Les salaires sont certes deux ou trois fois supérieurs à leur pays d’origine, mais à des milliers de kilomètres de chez eux, ne maîtrisant pas la langue, ces travailleurs sont parfois victimes d’employeurs abusifs.
Pour gérer cet afflux important, des agences de recrutement pilotent les arrivées sur le terrain. On estime qu’elles sont aujourd’hui plus de 4 000 en Roumanie.

Reportage disponible jusqu’au 30/10/2026.