On le sait, la crise épidémique et le stress qu’elle génère, est particulièrement lourde pour les enfants, les tous petits, nous y reviendrons dans Temps Présent. Mais le phénomène des enfants en détresse, qui peuvent devenir ingérables pour leurs profs, voire violents, a émergé bien avant l’épidémie. Des enfants entre 4 et six ans, qui sont de véritables petites bombes, qui perturbent leur classe et épuisent leurs enseignants, c’est désormais une réalité qui inquiète les autorités scolaires, en particulier dans les villes. Les récits font froid dans le dos : des enfants qui crachent, qui tapent leurs profs, qui mordent et étranglent leurs petits camarades, jettent des chaises, menacent avec une paire ciseaux. Des enseignants qui tombent en dépression, des parents démunis, dans toute la Suisse romande la problématique de ces petits péteurs de plomb, comme on les appelle, suscite l’inquiétude. Mais c’est à Genève, où notre journaliste Raphaëlle Aellig a choisi de faire son enquête, que la situation est la plus critique. Multiplication des écrans, familles en rupture, stress parental, sont les causes probables de ce désastre. Désastre, car il est la manifestation d’enfants en grande détresse, en carence dans leur construction. En somme, de vraies bombes à retardement. Il n’est pas toujours simple de faire face aux exigences de la parentalité, mais il est recommandé de trouver ne fut-ce qu’une activité pour enfants afin de sortir ceux-ci d’un quotidien souvent bercé par les écrans. Un documentaire de Raphaëlle Aellig.