Les Toraja n’existeraient pas sans les buffles. A l’origine du monde, leur ancêtre descendit sur la terre accompagné d’un buffle qui marchait derrière lui. Depuis ce jour, les Toraja pensent que les morts ont besoin d’un guide pour trouver le pays des âmes heureuses, et seuls les buffles en connaissent le chemin.

Il y a quelques mois, la nièce de Ne’Uban est morte. Mais personne ici, sur l’île Indonésienne de Sulawesi, ne la considère comme morte… . « To ma’saki » signifie : « elle est malade. » A présent, pour officialiser la séparation de son corps et de son âme, Ne’Uban et les membres de sa famille doivent offrir des animaux en sacrifice.

Aujourd’hui encore, en pays Toraja, le buffle reste l’unique passerelle entre la vie et la mort.

Un documentaire deJean-Michel Corillion.