Le jardin ne se résume plus à un simple lopin de terre relevant de la propriété privée. En milieu urbain, la conception de ces petites oasis soulève bien des questions. Il en va de la protection de l’environnement, de la biodiversité des insectes et du droit à disposer de son terrain. Un débat qui interpelle également les politiques. Et les pousse à agir.

Depuis quelques années, gravier, galets et gravillons font une entrée en force dans les jardinets des maisons individuelles, supplantant les traditionnels gazons et parterres de fleurs. Portés aux nues par certains, qui voient là une solution esthétique et facile d’entretien, vilipendés par d’autres comme disgracieux et néfastes pour l’environnement, les jardins minéraux sont interdits dans certaines régions d’Allemagne.

À juste titre selon Ulf Soltau, un biologiste berlinois qui s’oppose résolument à cette nouvelle tendance. Il dénonce l’imperméabilisation des sols au moyen de feutres non tissé ou l’usage de bâches en plastique pour créer des mares, ainsi que la densification du substrat recouvert par des galets ou gravillons.

Pour autant, les jardins minéraux ne sonnent pas forcément le glas des insectes et des oiseaux, comme l’a prouvé la Britannique Beth Chatto dans les années 1990. À Colchester, l’une des régions les plus arides d’Angleterre, elle a créé un chef-d’œuvre botanique sur un parking désaffecté, plantant notamment des arbustes qui sont capables de survivre à une sécheresse prolongée en formant suffisamment de racines.

Reportage (Allemagne, 2022, 32mn)

Disponible jusqu’au 30/07/2023