Entraîné par l’eau vive, un bloc de grès gros comme un ballon est réduit en sable après un parcours d’un kilomètre… Dans le cycle de l’érosion, toutes les mers du monde engloutiraient petit à petit tous les continents si d’autres phénomènes géologiques ne s’opposaient à ce tragique destin… Reste le sable des mers dont les petits grains ourlent tous les reliefs émergés… Issu de différentes roches, granite, silice ou quartz, le sable est toujours le fond de mers anciennes et disparues et ses grains plus ou moins fins se parent de couleurs diverses. Le sable de Fontainebleau est blanc grâce au calcaire qui en préserve la pureté, du sable dont on faisait le verre alors que les sables de Apt peuvent prendre toutes les teintes de l’ocre qui les pigmentent. Si le bouleau et le tremble poussent sur les sols sablonneux, ailleurs rien ne résiste aux sables du désert qui ne gardent pas l’eau… Rien ? sauf les acacias tortilis dont les longues racines vont chercher profondément l’eau dans le sol, sauf les dromadaires qui mangent les acacias : nous sommes alors dans les sables du Sahara. Chez nous, rhododendrons, myrtilles, azalées appartiennent à la même famille, les éricacées, qui aime les sols sablonneux, tout comme les bruyères…