Deux personnes sur trois dépendent du don de sang au cours de leur vie. Mais, chaque année, au moins 50 millions de litres de sang viennent à manquer dans le monde. Alors, ce serait formidable si le sang pouvait être reproduit artificiellement. Mais est-ce seulement possible ?

Si les chercheurs parvenaient à créer du sang artificiel, ils résoudraient plusieurs problèmes à la fois : la pénurie de ce précieux liquide, le risque de transmission de maladies et la rareté de certains groupes sanguins. Dans les années 1960, on pensait déjà avoir trouvé le saint Graal, répondant au doux nom de perfluorocarbones. Le monde entier se réjouissait de cette solution et était persuadé que le sang artificiel serait disponible dans tous les hôpitaux en un rien de temps. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. L’immunologue Romy Kronstein-Wiedemann de l’université technique de Dresde explique que chaque cellule sanguine a une fonction bien précise ; essayer de les remplacer toutes en une fois est presque impossible. Les scientifiques changent donc de stratégie et essaient de reproduire chaque composante une à une, par exemple les plaquettes, essentielles à la coagulation. Justement, Constanca Ferreira de Figueiredo, microbiologiste, créé des cellules progénitrices de plaquettes, qui se multiplient dans le corps, « le meilleur bioréacteur », d’après elle. Des chercheurs de Dresde produisent quant à eux des globules rouges en laboratoire tandis qu’un Français a découvert un ver dans les vasières dont l’hémoglobine a des capacités étonnantes. Cet invertébré est-il la clé pour remplacer ne serait-ce qu’une partie de notre sang ?

Série documentaire scientifique (Allemagne, 2022, 22mn)

Disponible jusqu’au 22/01/2024