Ce film nous dévoile l’envers du décors du marché de l’art africain traditionnel , dont les oeuvres d’art sont éparpillées aux quatre coins du globe dans les fonds des musées, des expositions privées et des galeries occidentales. Plus d’un demi-siècle après la fin des empires coloniaux, c’est désormais la spéculation qui bat son plein, sur les masques, statuettes et autres objets d’art africains issus de pillages. Le marché de l’art africain traditionnel est en plein essor, certaines œuvres ont d’ailleurs récemment atteint des millions de dollars lors de ventes aux enchères. Depuis toujours, les collectionneurs sont fascinés par la singularité des masques et des objets de culte africains, mais la nouvelle donne est que l’art africain traditionnel est désormais un pur objet de spéculation.

Alors que l’Afrique cherche à récupérer ses oeuvres d’art pillées, le marché de l’art traditionnel africain bat de son plein. Ce documentaire au travers de nombreux témoignages décrypte les rouages de ce marché en revenant sur l’histoire de ce pillage artistique, notamment au Togo et au Bénin. Cette enquête soulève d’ailleurs de nombreuses problématiques comme celle de l’appropriation culturelle alors que ce pose aujourd’hui la question de la restitution de pièces africaines exposées dans les musées européens. Mais il s’attarde également sur les différents acteurs directs et indirects du marché du faux et du trafic d’objets d’art. Un documentaire passionnant sur une problématique hautement actuelle.

Un film de Peter Heller.