L’Aïd el-Kébir est une fête majeure dans le calendrier musulman, lors de laquelle les fidèles retrouvent leur famille et leurs amis, prient et partagent un repas. En arabe, Aïd el-Kébir signifie « grande fête », ou Aïd el-Adha « fête du sacrifice ». En Afrique Centrale et de l’Ouest, la fête est appelée « Tabaski ». L’Aïd el-Kébir, lors de laquelle prières et partages rythment la célébration, dure trois jours. Sa date est fixée par le calendrier lunaire musulman et marque la fin du Hadj, le pèlerinage à la Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam. C’est en commémoration du sacrifice d’Abraham, l’un des prophètes les plus importants de l’islam, que cette fête est célébrée. L’épisode religieux narre le rêve d’Abraham, lors duquel il lui est indiqué de sacrifier son fils Ismaël. Dieu, l’empêchant de tuer son fils, lui demande alors de l’honorer du sacrifice d’un mouton. Ainsi, lors de l’Aïd el-Kébir, la pratique du sacrifice animal, d’un mouton, commémore le geste d’Abraham. Ce sacrifice fait office d’un repas, partagé avec la famille mais aussi avec les plus pauvres, qui se voient offrir de la viande. Le sacrifice n’est pas obligatoire mais fréquemment pratiqué. En France, celui-ci ne peut être réalisé que dans un abattoir. Célébrée lors du dernier mois du calendrier musulman, l’Aïd el-Kébir est à distinguer de l’Aïd el-Fitr, « petite fête » en arabe, qui clôture le mois de ramadan.