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Princesse d’un minuscule État allemand, Sophie Auguste Friederike von Anhalt-Zerbst (1729-1796) n’a que 14 ans lorsqu’elle part en Russie pour être présentée au prince héritier Pierre. Sophie devient Catherine et se convertit à la religion orthodoxe. Pierre est un mari maladif, faible, infantile. Alors Catherine dévore les livres de penseurs, d’historiens et d’érudits, de l’Antiquité aux Lumières – Plutarque, Machiavel, Montesquieu, Diderot, Voltaire. Et commence à prendre des amants. En 1761, Pierre III monte enfin sur le trône. Craignant d’être évincée, Catherine se fait couronner impératrice l’année suivante. Quelques jours plus tard, son mari meurt accidentellement. Elle a désormais les mains libres et régnera dès lors sans partage durant trente-quatre ans. Ses appétits sexuels font scandale – elle aura vingt et un favoris « officiels » –, mais elle choisit des hommes qui sont aussi de bons conseillers politiques, comme Orlov et Potemkine. Elle entreprend de faire de la Russie un État moderne : réforme de l’administration centrale et régionale, politique de santé, création d’écoles. Elle rédige des essais et des codes (pour la noblesse, pour les villes) qui expliquent ses intentions. Mais la souveraine « éclairée », la « Lumière du Nord », n’est guère sensible au sort des paysans et des serfs. À l’extérieur, elle mène une politique agressive pour étendre les territoires de son empire, lutte contre les Turcs, organise le dépeçage de la Pologne. Elle meurt à 67 ans d’une crise cardiaque.