Gros plan sur le roi du rock belge, Arno Hintjens, personnalité foutraque et complexe qui avait jusqu’ici toujours refusé de se dévoiler. L’ancien leader de TC Matic poursuit une carrière chaotique marquée par trente-cinq albums et de nombreuses tournées. Enfant terrible, charlatan, acteur et surtout rocker de la première heure, on ne présente plus Arno Hintjes, très connu en France et dans les pays francophones mais surtout vénéré tel un roi en Belgique. À 67 ans, l’ancien leader du groupe TC Matic poursuit aujourd’hui encore une carrière chaotique marquée par trente-cinq albums et de nombreuses tournées. Mais cet insaisissable rebelle est fatigué, tant les années commencent à peser. Pourquoi continue-t-il ? Il s’avoue lui-même accro à l’attention qu’on lui porte et aux montées d’adrénaline. Ses concerts font salle comble. Lorsqu’il monte sur scène, l’artiste, qui lutte toujours contre ses vieux démons (dont l’alcool), se métamorphose en étalon fougueux et suscite la fascination amusée de son public. Pour la première fois en quarante ans de carrière, le musicien et acteur belge accepte qu’un réalisateur suive son processus créatif et l’accompagne lors de ses tournées en Europe, aux États-Unis et au Japon. Archives et flash-back le restituent tel quel au fil des années, en concert, lors d’interviews, souvent pris dans les rets d’un délire verbal et d’un esprit échevelé qui n’appartiennent qu’à lui. Petit à petit, le réalisateur affine le portrait de ce charmeur finalement mal connu, qui dit de lui-même : « Je suis un vieux motherfucker. » On comprend aussi pourquoi cette star adulée par tant de fans dans le monde traverse la vie en solitaire. Une approche tout en finesse et en sensibilité qui permet d’éclaircir un peu l’énigme Arno. Documentaire de Pascal Poissonnier disponible jusqu’au 29/11/2021.