Les mains c’est l’outil, l’ouvrage, que des femmes au crépuscule de leur vie ont utilisé pour tricoter souvent à des fins utilitaires : Habiller la famille, tenir au chaud les membres du foyer. Au contact de Karine, ces mains déridées par la laine, souvent pieuses ou chancelantes, développent par la pratique artistique du tricot un langage fort. Une cinétique répétitive prenant la forme d’un propos cinématique, rythmé par le quotidien au sein d’un CHSLD. C’est par ces mains que se communique l’amour : Celui de la vie et du moment présent, amour qui finalement ne tenait qu’à un fil, dans un lieu ou souvent nos ainés sont laissés à leur solitude.