Des routes, des hôpitaux, des stades : depuis 15 ans, les entreprises chinoises construisent tout en Afrique. Des chantiers financés par Pékin ou remportés grâce aux tarifs défiant toute concurrence des entrepreneurs chinois. Au Cameroun, pays francophone, les Chinois sont aujourd’hui 5 fois plus nombreux que les Français. M. Peng construit des routes, il est prêt a beaucoup de sacrifices pour gagner deux fois son salaire chinois. Quant à M. Yan, le roi du Chinatown de Douala, il a fait main basse sur une quinzaine de boutiques dans ce quartier où l’on trouve aussi des restaurants et même une clinique traditionnelle chinoise. La présence chinoise a aussi relancé certains trafics comme celui de l’ivoire. Comment les Camerounais perçoivent-ils ces nouveaux conquérants ? Comment les Français d’Afrique font-ils face à cette concurrence ? Pour alimenter son développement, la Chine a aussi besoin de pétrole, de bois, de minerais et de denrées alimentaires. Nous irons en pleine forêt équatoriale où des paysans chinois cultivent du riz, et à Kribi, petit port du Golfe de Guinée où les chalutiers chinois cohabitent difficilement avec les pêcheurs locaux. Pékin ne néglige rien pour conquérir aussi les esprits. Au Cameroun, comme dans 15 pays d’Afrique, les écoliers peuvent désormais apprendre le chinois à l’institut Confucius. Les meilleurs d’entre eux iront en Chine pour étudier ou faire des affaires. Un documentaire de Stéphane Bentura