Plus vaste que l’Allemagne, le Cap-Nord, avec son million d’habitants, est « aussi désertique que déserté », dit-on ici. Pourtant, par une radieuse matinée de juin, une locomotive tractant dix-huit voitures, avec à leur bord des équipements médicaux ultramodernes, glisse sur le réseau ferré desservant ces confins du désert du Kalahari. Puis elle s’immobilise, au beau milieu des steppes, en station de Wincanton. Des affiches annonçant le passage du convoi ont été placardées dans toute la région, et les radios locales ont relayé la nouvelle. « Cela faisait deux ans que j’attendais ce moment ! », s’enthousiasme une habitante. Le Phelophepa est arrivé.