Le parcours d’une militante des droits de l’homme luttant pour obtenir la libération de son frère, l’un des nombreux détenus ouzbeks incarcérés à tort. Dans l’ancienne république soviétique qu’est l’Ouzbékistan, le président Islam Karimov (1991-2016) s’est imposé comme sauveur de la nation en réprimant l’activité islamiste, qu’on pensait à même de faire sombrer le pays dans le chaos. Pour cela, les services secrets ont persécuté, emprisonné voire assassiné ceux qui passaient pour des opposants au régime. C’est ainsi que le jeune musulman ouzbek Iskandar a été accusé à tort d’avoir participé à une attaque terroriste dans la capitale, Tachkent, en 1999. Il est contraint de signer des aveux sous la torture et se retrouve incarcéré dans des conditions intenables, coupé de toute communication avec l’extérieur. Depuis ce jour, sa sœur Dilobar, devenue militante des droits de l’homme, œuvre pour sa libération, depuis la Suède où elle et leurs parents ont obtenu l’asile politique. Malgré les centaines de lettres envoyées et restées sans réponse, ils ne désespèrent pas – comme dit le dicton ouzbek : « Seul le diable vit sans espoir. » Au fil des entretiens avec d’anciens détenus et les proches d’autres prisonniers, ce documentaire revient sur le parcours tragique et obstiné de cette famille. Documentaire de Magnus Gertten disponible jusqu’au 22/11/2021.