Moustapha Alassane est une légende vivante du cinéma africain. Sa vie et son travail nous ramènent aux prémices du cinéma. Depuis, Moustapha Alassane a exploré tous les genres : des spectacles de lanternes magiques, aux jeux d’ombres chinoises jusqu’à des films d’animation « low-budget » sur ordinateur. Son aventure artistique a toujours été animée par le désir d’expérimenter et de réinventer le cinéma sur le continent Africain. Son amitié avec Jean Rouch et Claude Jutra, au début des années 60, fut déterminante dans sa carrière : tandis que le cinéaste français lui apprenait les aspects techniques de la réalisation, le canadien l’envoyait étudier à Montréal, où il eut la chance de rencontrer Norman McLaren. En 1962, Moustapha Alassane réalisa Aouré, le premier film nigérien, et trois ans plus tard La Mort de Gandji, le premier film d’animation africain. Retracer l’aventure cinématographique de Moustapha Alassane est l’occasion de retrouver la mémoire d’une génération de réalisateurs et l’histoire d’un pays, le Niger, à l’âge d’or de son cinéma.