Drogués, battus, violés qui voient dans cette ville la promesse d’une vie meilleure.On estime qu’ils sont près de 300.000, passant leur journée à errer, mendier, se droguer, voler dans cette ville qui n’est plus qu’un mirage. Sans espoir, ils font partie du décor. C’est à peine si l’on fait attention à eux. Une image ordinaire à laquelle les autorités philippines ont décidé de s’attaquer. Cacher cette détresse qu’on ne veut pas voir, c’est depuis quelques temps, le credo officiel. La mairie de Manille a mis en place un service de ramassage et la plupart des enfants ramassés lors de  » Rescue Mission  » se retrouvent à la prison pour enfants ou au Reception Action Center, le RAC, un centre social d’accueil… en fait, une prison qui ne dit pas son nom.