L’Afrique du Sud a connu en juillet 2021 des évènements d’une violence jamais atteinte en 30 ans, date de la fin officielle de l’apartheid. Les émeutes et les pillages dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal ont fait plus de 300 morts et des dégâts considérables. La contagion à tout le pays, tant redoutée par certains, n’a pas eu lieu, mais le feu couve. A Hout Bay, située à quelques kilomètres du Cap, il règne une certaine paix sociale, malgré les difficultés économiques d’une grande partie de la population. La ville est divisée en 3 parties : un quartier blanc -The Valley-, un quartier métis -Hangberg- et un quartier noir -Imizamo Yethu-. Une Afrique du Sud à petite échelle, sur quelques kilomètres carrés à peine.En 30 ans, rien n’a changé ou presque. Les frontières entre les quartiers existent toujours dans l’esprit de nombreux habitants. Une route sépare le monde des riches avec grandes villas et vastes terrains et celui des townships surpeuplés et insalubres. Mais cette proximité géographique favorise la solidarité envers les plus pauvres, surtout depuis le début de la pandémie de Covid.