Depuis quelques semaines dans les rayons de nos grandes surfaces, le calme est revenu au rayon barbecue alors que l’agitation a gagné celui des fournitures scolaires. Les vacances ne sont pas encore terminées, que les familles parcourent déjà les rayons liste à la main. Petits ou grands carreaux, à spirale ou à agrafes, chaque liste contient plusieurs formats de cahiers. Les parents suivent à la lettre les consignes des professeurs. Les enfants donnent leur avis sur la couleur et sont attirés par les marques. En période de crise, c’est le prix qui reste déterminant dans l’achat. Pour un petit cahier les prix vont de 70 centimes à 1,49 euros.
Derrière la belle vitrine des cahiers scolaires, deux géants s’affrontent à chaque rentrée scolaire. A eux deux, Oxford et Clairefontaine occupent 75% du marché national. Deux marques familiales centenaires qui réalisent, à quelques milliers d’euros près, le même chiffre d’affaires. Mais comment faire quand la matière première augmente et qu’il faut proposer des prix toujours plus bas à la grande distribution ? Pour eux la rentrée se joue comme bataille. Pendant que les écoliers sont en vacances, ils travaillent tout l’été. Et pour cause, la période de la rentrée scolaire représente un quart de leur chiffre d’affaires sur l’année. C’est l’occasion de gagner des parts de marché par rapport à la concurrence. Mais comment séduire les écoliers à l’heure où les tablettes numériques s’imposent dans les cartables ? Dans les coulisses de la fabrication et des négociations, nous serons au cœur de la bataille du cahier scolaire.

Un documentaire de Miri Paturel.