Bien avant que la vague Banksy ne déferle sur le monde du street art, Ernest Pignon Ernest a fait de la rue l’ossature de ses sérigraphies pendant plus de cinquante ans. Son premier collage au Plateau d’Albion, en 1966, pose déjà les jalons de ce qui deviendra la patte du dessinateur et plasticien niçois : une affiche noir et blanc dénonçant l’installation de missiles nucléaires français dans le Vaucluse, où il débute sa carrière. Toujours teinté d’engagement politique, son coup de crayon jugé trop académique sera boudé par les musées d’art contemporain, faisant de Pignon-Ernest le plus fidèle compagnon de la plus grande œuvre d’art du monde : la rue.