L’histoire de la Birmanie est haute en couleur. Après que les royaumes se sont succédé pendant tout le Moyen-Âge, c’est en 1824 que les Britanniques gagnent leur premier combat face à l’armée birmane. Lorsque ce pays d’Asie du Sud-Est parvient à se libérer des colons britanniques en 1948, une dictature militaire prend le pouvoir. Toutefois, aujourd’hui, la Birmanie semble doucement se relever et commence même à attirer les touristes.

Avant la période coloniale

Dès le XVe siècle, les Vénitiens entrent en contact avec les Birmans, puis les Français à partir du XVIIIe siècle. Bien que des preuves de civilisation antérieure existent, le royaume de Pagan, qui est établi en 849, est considéré comme le premier véritable empire birman. Ce royaume entretient des liens étroits avec l’Inde et la Chine, et est très opulent. À l’époque, des joyaux architecturaux sont construits, comme beaucoup de temples et de monastères qu’il est toujours possible de visiter aujourd’hui. Après la chute de Pagan, la capitale de l’ancien royaume, la Birmanie se retrouve divisée. Trois nouveaux royaumes voient le jour : le royaume d’Arakan, le royaume môn de Pégou et enfin le royaume d’Ava. C’est ce dernier qui parvient à rétablir la puissance du pays.

La période coloniale

Les Britanniques gagnent leur premier combat contre l’armée birmane en 1824 et décident par la suite d’accaparer des richesses du pays et d’ouvrir une route allant de l’Inde à Singapour. En 1886, la Birmanie devient officiellement une province de l’Inde britannique ; sa capitale est Rangoun. En 1930, des tensions commencent à se faire ressentir et la Seconde Guerre mondiale permet aux nationalistes d’obtenir des concessions de la part des Britanniques. Le 4 janvier 1948, après l’assassinat de Aung San, l’indépendance de la Birmanie est proclamée.

La période postcoloniale

Le 2 mars 1962, une dictature militaire renverse le gouvernement et prend le pouvoir. À partir de ce moment-là, les dictatures se suivent. Aung San Suu Kii, qui avait été exilée, revient pour créer la Ligue nationale pour la démocratie (LND). En 1989, la junte militaire change le nom du pays, qui s’appelle désormais Myanmar. L’année suivante, le parti d’Aung San Suu Kii gagne les élections, mais le pouvoir en place bannit son parti. La junte militaire est officiellement dissoute en 2011, à la suite d’une catastrophe naturelle qui frappe le pays en 2008 et qui pousse la Birmanie à s’ouvrir sur le monde. Le 8 novembre 2015, le parti pour la démocratie d’Aung San Suu Kii gagne les élections et le chemin vers la démocratie s’ouvre enfin.

L’arrivée des touristes

Aujourd’hui, la Birmanie attire de plus en plus de touristes. Néanmoins, le gouvernement a du mal à atteindre les objectifs prévus en matière de tourisme. Selon les chiffres officiels, le tourisme a augmenté de 15 % l’année dernière. Environ 1,3 million de voyageurs étrangers sont entrés dans le pays par le seul aéroport d’Yangon. Le nombre total d’arrivées en Birmanie était de plus de 4 millions de touristes en 2019. Pourtant, c’est loin d’être suffisant pour la Birmanie. Afin de stimuler son tourisme, la Birmanie a mis en place un système de visa électronique. Le visa Birmanie peut être demandé entièrement en ligne. Cela signifie que les touristes évitent les longues files d’attente à l’aéroport. À leur arrivée, ils peuvent se rendre directement au contrôle des passeports. Cette version du visa Birmanie est valable 90 jours, et permet à un voyageur de rester dans le pays pendant 28 jours maximum. Le visa électronique est disponible pour beaucoup plus de pays que le visa à l’arrivée. Tous les ressortissants de l’Union européenne peuvent l’utiliser, y compris les Français et les Belges. En rendant ainsi son système de visa aussi pratique que possible, la Birmanie espère enfin devenir une destination incontournable.