Dans un pays déjà exsangue, l’assassinat du président Jovnel Moïse, en juillet 2021, a favorisé le renforcement de certains gangs et encouragé la naissance de dizaines de groupes armés dans la capitale Port au Prince et ailleurs dans le pays.

Ces gangs contrôlent aujourd’hui tous les quartiers populaires du centre-ville et n’hésitent pas à commettre des crimes partout dans la capitale. Rien que pour l’année 2021, 949 cas de kidnappings, dont 55 ressortissants étrangers, ont été recensés sur le territoire, dont la plupart à Port au Prince. C’est une véritable guerre que se livrent les gangs pour s’approprier de nouveaux quartiers.Tueries, viols, pillages et kidnappings sont le quotidien des habitants de Port au Prince, transformée en vraie zone de guerre.

Dans ce contexte d’extrême violence urbaine, l’organisation Médecins Sans Frontières, présente en Haïti depuis une trentaine d’années, gère un hôpital dans le quartier de Tabarre, une zone jusqu’ici épargnée par les tirs. L’ONG y pratique notamment de la chirurgie de guerre et accompagne les blessés tout au long du processus de revalidation. Egalement doté de la seule unité Grand Brûlés de tout le pays, l’hôpital, accueille aussi les brûlés sévères venant de tout le territoire. Ces blessés sont chaque mois plus nombreux étant donné l’anarchie dans laquelle se vendent et s’utilisent les bouteilles de gaz domestiques et le carburant. Là encore, l’Etat est absent. Plongée dans le quotidien des équipes de Médecins Sans Frontières, au cœur d’une capitale en plein chaos.

Documentaire disponible jusqu’au 15/01/2052