Deux ans après sa signature, l’accord historique entre le gouvernement et les FARC, destiné à assurer une paix durable, est sévèrement remis en cause. Les « démobilisés », pour la plupart d’origine paysanne, rencontrent de très grandes difficultés pour accéder à la terre et réintégrer la vie civile dans des conditions acceptables. Déçus, d’anciens membres des FARC rejoignent la guérilla de l’Armée de Libération Nationale (ELN), qui a repris, avec d’autres groupes criminels, la culture de la coca, l’exploitation des bois précieux et des mines d’or. Ivan Duque, élu à la présidence le 17 juin dernier, a confirmé sa volonté de remise en cause de l’accord de paix signé par son prédécesseur.