En Centrafrique, pays déchiré par la guerre, les ex-rebelles putschistes rêvent désormais d’indépendance. Les reporters de France 24 James André et Anthony Fouchard sont allés à la rencontre d’un des plus puissants groupes armés du pays, dans la capitale de leur État parallèle. La République centrafricaine n’a quasiment jamais connu la paix. Et jusqu’en 2013, les vicissitudes de cette ex-colonie Française n’ont que rarement attiré l’attention de la communauté internationale. Le 25 mars 2013, les rebelles de la coalition Séléka prennent le pouvoir de manière brutale. C’est déjà le cinquième coup d’État depuis l’indépendance en 1960. Mais cette fois-ci, les dirigeants de tous bords ont instrumentalisé les conflits communautaires et les appartenances religieuses à des fins politiques et le conflit armé dégénère en massacres. La rébellion Séléka, dirigée par Michel Djotodia, est contrainte d’abandonner le pouvoir au bout de neuf mois, incapable de restaurer la sécurité. La France, sous l’égide l’ONU, déploie plus de 2 000 soldats pour ramener la paix et éviter « un génocide ».