Cette année là, 8 millions d’Azeris élisent 125 députés parmi plus de 2000 candidats. Des législatives sous haute surveillance, car le régime du président Ilham Aliyev redoute l’avènement d’une révolution orange comparable au mouvement qui a balayé le pouvoir ukrainien. Les élections sont suivies d’un œil attentif par l’Occident, car la jeune république d’Azerbaïdjan, issue de l’ex-empire soviétique, est au carrefour de toutes les influences. Au nord la Russie, au sud l’Iran… Mais les gens ne voient pas l’argent du pétrole : malgré les 20% de croissance, 41% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour l’opposition, muselée et disparate, ces législatives sont une véritable occasion de renverser le régime en place. Gouvernement ou opposition, tous craignent que la pauvreté endémique ne pousse certains à se tourner vers les franges les plus radicales de l’islam. Dans un pays en grande majorité laïc, le péril vert est-il un fantasme ou une réalité ? Un documentaire de Stéphane Rodriguez.