Comme 1.260 000 Français, Nathalie, France-Lise, Naoufel et Jeanine touchent le RMI (revenu minimum d’insertion). Ni fainéants, ni profiteurs, ces  » RMIstes  » sont des chômeurs en fin de droit, qui ont basculé dans la précarité. En 10 ans, leur nombre a doublé. Comment en sont-ils arrivés là ? Nous les avons suivis pendant six mois. Leur volonté et leur courage nous ont touchés. Au quotidien, ils se battent pour nourrir leur famille, payer les factures et le loyer… quand ils ont la chance d’avoir un toit. Comment font-ils pour vivre avec si peu d’argent ? Que seraient-ils devenus sans cette aide de l’état ? Le RMI, c’est 433,06 euros par mois pour une personne seule et 649,59 euros pour un couple. Une somme avec laquelle Nathalie, France-Lise, Naoufel et Jeanine doivent se débrouiller chaque mois : « On ne vit pas au RMI, on survit « . Difficile pour eux de témoigner : ils ont honte de montrer leur misère. Loin des clichés du chômeur cas social, ce film raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui nous ressemblent. Tous veulent s’en sortir. Car être au RMI, c’est aussi connaître l’angoisse et l’humiliation : oser franchir la porte du Secours Populaire pour demander des vêtements ou de la nourriture gratuite, redouter Noël et les anniversaires quand on n’a rien à offrir à ses enfants, affronter le regard des autres. Et se sentir exclu. Un constat d’autant plus inquiétant que le nombre des  » Rmistes  » continue d’augmenter : + 2, 4% entre juin 2005 et juin 2006. Un documentaire de Michaëlle Gagnet.