En France, le gaspillage alimentaire représente dix millions de tonnes de nourriture par an, soit 16 milliards d’euros ! Un scandale dont seraient responsables à hauteur de 20 % les dates de péremption, selon certaines associations. Alors quel est le problème ? D’abord les « dates limites de consommation » censées protéger le consommateur sur le plan sanitaire sont souvent trop courtes. Alors qu’elles sont pertinentes pour la viande et le poisson frais, elles pourraient être allongées de deux semaines sur les yaourts… On peut facilement en faire la démonstration en laboratoire.  Ensuite, les « dates de durabilité minimale », très ambigües, sont mal comprises par le consommateur. Elles indiquent que le produit peut perdre certaines qualités gustatives au-delà de cette limite mais 53 % des consommateurs pensent qu’il y a un danger à consommer après cette date. Du coup un produit sur trois est jeté inutilement ! Est-ce une politique délibérée des marques pour vendre plus ? Et la solution n’est-il pas de changer la formulation « à consommer de préférence avant » comme l’a fait avec succès la Norvège ? Un documentaire d’Emmanuelle Mesplède.