L’isotrétinoïne est une substance puissante pour répondre aux acnés rebelles. Cette efficacité a un revers: des effets secondaires redoutables, qui nécessitent un suivi strict du dermatologue. Aujourd’hui encore en Suisse, des bébés naissent avec des malformations parce qu’on a prescrit à leur mère ce médicament interdit pendant la grossesse. Sans parler des dépressions et mêmes des suicides liés à la prise de ce traitement anti-acné. Exemple avec un cas tragique survenu l’an dernier au Tessin.

Ce reportage réalisé par la RSI reconstitue le calvaire qu’a vécue Valentina (nom d’emprunt), une jeune femme tessinoise après s’être faite prescrire du Tretinac, une capsule à base d’isotrétinoïne. La jeune femme souhaitait venir à bout d’une acné qui l’obsédait. Une succession d’erreurs vont alors bouleverser sa vie et celle de son enfant. Nous apprenons dans cette émission que les conséquences dévastatrices de cet anti-acnéique sur le fœtus en cas de grossesse étaient déjà connus au moment de son introduction sur le marché suisse en 1983. A cette époque, il se nommait le Roaccutan. Mais rapidement, une nouvelle alerte se répand dans le monde entier. On constate des cas de dépression, de psychose et même de suicide. Dix ans plus tard, l’isotrétinoïne fait à nouveau parler d’elle. Elle est commercialisée sous quatre noms différents en Suisse : le Roaccutan de Roche et trois génériques