C’est quoi l’hydrocution ?

Qui n’a pas déjà joué les bravaches en se précipitant dans un océan à 18°C après avoir lézardé sous un soleil de plomb à plus de 30°C sur la plage ? Bien sûr, ce n’est pas le cas de tout le monde, surtout si l’on garde en tête les avertissements concernant le danger de l’hydrocution qui reviennent chaque été.

L’hydrocution est un choc thermique

L’hydrocution est principalement causée par un choc thermique dû à une trop grande différence de température entre la peau et l’eau.

Pour commencer, rappelons que l’homme est homéotherme, c’est-à-dire que sa température interne doit rester constante.

Lorsqu’on se trouve sur une plage ensoleillée, notre corps doit pouvoir dissiper l’excès de chaleur. Il utilise notamment la transpiration et la vasodilatation, un processus qui consiste à dilater les vaisseaux sanguins. En dilatant les vaisseaux périphériques (proches de la peau), notre corps peut évacuer plus efficacement la chaleur. Le cœur augmente également son rythme pour faciliter ce refroidissement.

C’est dans cet état que l’on se trouve sur la plage surchauffée. À ce moment, on est tenté de plonger dans l’eau pour se rafraîchir, mais cela peut s’avérer dangereux.

Mécanismes

Lorsqu’on saute dans l’eau, la peau se refroidit rapidement et notre corps contracte brusquement les vaisseaux sanguins pour conserver la chaleur et ramener plus de sang à l’intérieur du corps (trompé par le choc thermique).

Cependant, souvenez-vous que notre cœur avait augmenté son rythme, cette vasoconstriction entraîne donc une hypertension (pression trop élevée dans les vaisseaux). Le rythme cardiaque ralentit pour lutter contre cette hypertension, mais le cerveau manque d’oxygène et la personne peut perdre connaissance (syncope). Inutile de préciser qu’une syncope dans l’eau est dangereuse et peut entraîner la noyade si aucune réaction n’est prise. Heureusement, ce scénario catastrophique n’est pas systématique.

L’hydrocution ne se produit pas forcément de manière fulgurante. Plusieurs signes peuvent vous alerter, et dans ce cas, il est préférable de sortir immédiatement de l’eau. Selon la protection civile, ces symptômes incluent : démangeaisons, urticaire, frissons, tremblements, troubles visuels ou auditifs, fatigue intense ou angoisse soudaine, crampes, maux de tête.

Quelques précautions pour éviter l’hydrocution

L’objectif n’est pas de gâcher vos vacances, mais quelques précautions simples permettent d’éviter le risque.

Vous pouvez entrer dans l’eau progressivement pour permettre à votre corps de s’adapter. Il est également conseillé de mouiller la nuque, le dos et le thorax, riches en récepteurs thermiques, pour habituer en douceur notre corps à la température de l’eau.

La leçon à retenir est de rester vigilant sans devenir paranoïaque et de passer de bonnes vacances.