La domestication des animaux représente un changement majeur dans l’histoire de l’humanité ; mais aussi dans celle de la biosphère. Quand, où et comment les humains ont-ils commencé à s’approprier des populations animales ? L’archéozoologie et la paléogénétique révèlent l’existence de multiples « foyers » de domestication à la surface du globe, apparus pourtant indépendamment les unes des autres. Les moutons et bovins qui broutent dans nos prairies sont issus de souches domestiquées au Proche-Orient et introduites en Europe occidentale il y a plus de 7000 ans.
Les recherches récentes, notamment sur le chat, montrent aussi que la domestication, longtemps considérée comme résultant d’une simple décision humaine, relève plutôt d’une forme particulière d’interaction écologique hommes et animaux, renforcée par une intention humaine.
Les raisons mêmes de ces domestications sont diverses et complexes, mais les explications climatiques et utilitaires longtemps invoquées, sont également battues en brèche par les dernières découvertes, qui ouvrent de multiples pistes de recherches bio-archéologique.