Pendant quatre semaines, le Sonne, un navire d’exploration scientifique, a croisé au large des côtes de Tohoku. À bord de ce laboratoire flottant, vingt chercheurs allemands et japonais pour une mission : analyser comment le déplacement du plancher océanique provoqué par le séisme a déclenché un tsunami dévastateur. Équipés d’un sous-marin hight-tech téléguidé, les chercheurs étudient les dégagements de gaz, réalisent des films pour repérer l’apparition de failles ou encore l’abaissement ou le relèvement du fond marin, et prélèvent des carottes sédimentaires à une profondeur comprise entre 2 000 et 4 000 mètres. Les sismologues japonais recherchent par ailleurs leurs stations de mesure : endommagées par le séisme, elles n’émettent plus, mais pourraient bien avoir enregistré des données précieuses. Les scientifiques veulent également poser de nouvelles sondes. Un même objectif anime en effet tous les membres de cette expédition germano-japonaise pionnière : mieux comprendre la formation des tsunamis pour, à terme, mieux les prévoir.