Chaque année, un Français jette en moyenne 7 kilos de nourriture dont l’emballage n’a même pas été ouvert. Un gaspillage énorme souvent due à une date de péremption dépassée. Présente sur tous les emballages alimentaires, doit-on forcément la respecter ? Comment faire pour moins gaspiller ?

Les dates de péremption sont généralement de deux types : la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM). La DLC est présente sur les produits très périssables et indique qu’après cette date, la consommation peut présenter un danger pour la santé. En revanche, la DDM, souvent appelée « à consommer de préférence avant le », concerne les aliments moins périssables et garantit leur qualité optimale jusqu’à cette date.

Le problème survient lorsque ces dates sont interprétées de manière stricte et absolue par les consommateurs. Des aliments parfaitement comestibles sont jetés par peur de tomber malade, alors qu’en réalité, beaucoup d’entre eux restent sûrs à consommer bien après la date imprimée. Cette mentalité contribue à un gaspillage énorme, non seulement de nourriture mais aussi des ressources nécessaires pour produire ces aliments.

Pour réduire ce gaspillage, il est crucial d’éduquer le public sur l’interprétation correcte de ces dates. Les consommateurs devraient apprendre à utiliser leurs sens pour évaluer la fraîcheur des aliments : l’odorat, la vue et même le goût peuvent souvent déterminer si un produit est encore bon à consommer. Des initiatives telles que la promotion de la congélation des aliments avant leur DLC, ou la transformation des surplus en repas pour les plus démunis, peuvent également contribuer à réduire le gaspillage.

Un documentaire de Christelle Gilbert.