Au début du XXe siècle, les agriculteurs québécois font face à de graves difficultés. Appuyés par le clergé et malgré la désapprobation du gouvernement Taschereau, ils choisissent de se regrouper. C’est ainsi que le 1er octobre 1924, des milliers de cultivateurs vont fonder l’Union des cultivateurs catholiques du Québec. Depuis le premier coup de pioche de Louis Hébert, notre premier colon, quatre siècles d’agriculture se sont écoulés au Québec. Notre histoire est remplie d’hommes et de femmes qui ont puisé leur subsistance de la terre et, au début du XIXe siècle, cette activité économique demeure l’occupation première de 75 % de nos ancêtres. Malgré l’évolution des techniques agricoles, l’industrialisation qui se pointe provoque l’exode des campagnes. Les agriculteurs connaîtront une période de grande prospérité lors de la Première Guerre mondiale, puis devront subir l’effondrement des prix. C’est la crise dans les campagnes québécoises. Cette dure réalité, combinée à l’inaction de l’État, contribuera à politiser les cultivateurs. Le fer de lance de cet éveil de conscience sera Le Bulletin des agriculteurs et son éditeur du moment, Noé Ponton.