Animal sacré pour les Asiatiques, « montagne de viande » pour les Africains, l’éléphant ne cesse de hanter l’imaginaire des hommes.

En Occident, c’est son utilisation par Hannibal lors des guerres puniques qui a marqué les esprits en révélant la puissance de cet animal hors du commun.

En Inde, l’éléphant est à la fois considéré comme un compagnon et une « pièce de collection », que l’on vénère et traite avec le plus grand respect.

Il n’en va pas de même en Afrique, où cet animal nourrit depuis toujours les populations affamées. Au Soudan ou chez les pygmées de Centrafrique, sa chasse est même vécue comme un rite initiatique.

Mais la malédiction de l’ivoire et la cupidité aveugle des sociétés occidentales ont décimé les populations d’éléphants. Après le temps du massacre est venu celui de la protection, avec la création de parcs surveillés. Les légendes et les rituels ont pu revivre, au Vietnam, au Cambodge ou au Sri Lanka.

Pourtant, de nos jours, la sécheresse et la déforestation créent des rivalités parfois sanglantes entre l’homme et l’éléphant. Tour à tour source de prospérité ou cause de tous les maux, cet animal joue encore un rôle ambigu. Pour assurer sa survie, il est essentiel d’aider les populations à trouver avec lui de nouveaux terrains d’entente et une nouvelle harmonie.

Alors, seulement, les éléphants pourront continuer à être les piliers du monde…

Un documentaire de Jean Queyrat.