Les nouvelles technologies (nanos ou quantiques) interrogent l’idée que l’on se fait de la société. Dans un tel contexte, quel peut être le rôle des chercheurs en ces domaines ? Doivent-il intervenir dans le débat public ?

Toute technologie produit un « effet de halo », comme le fit remarquer le philosophe Gilbert Simondon : elle rayonne autour d’elle une lumière symbolique, tantôt positive, tantôt négative, qui dépasse sa réalité propre et se répand dans son entourage, si bien que peu d’entre nous sont capables de la percevoir telle qu’elle est vraiment, tout entière contenue dans ses limites objectives et matérielles.

À travers leurs halos respectifs, par les perspectives qu’elles mettent en lumière, par les bouleversements qu’elles rendent envisageables, les nouvelles technologies, qu’elles soient ”nanos” ou ”quantiques”, finissent par s’arrimer à la question des valeurs : elles interrogent l’idée que l’on se fait de la société, de ce qu’elle devrait être ou ne devrait jamais devenir, et aussi notre façon d’y travailler, d’y occuper notre temps, d’être en rapport avec les autres et avec l’environnement.
Dans un tel contexte, quel peut être le rôle des chercheurs en ces domaines ? Doivent-il intervenir dans le débat public ? Et comment ?