Loin des milliardaires et de la jet-set, voici l’histoire méconnue d’un petit village entré dans la légende. Port de commerce très actif, puis foyer de création artistique, Saint-Tropez a fasciné les peintres et les écrivains, bien avant l’arrivée de Brigitte Bardot. Laurent Pavlidis est historien et responsable du Musée d’histoire maritime. Il nous entraîne dans les ruelles du village et remonte le temps jusqu’à ses origines. Fondé au XVème siècle, par des Génois, Saint-Tropez devient un port de commerce prospère. Les Tropéziens parcourent le monde et rapportent des richesses que l’on peut encore admirer dans les ruelles de la ville. Jean-Paul Monery, conservateur, prépare le 60ème anniversaire du Musée de l’Annonciade. C’est ici que nous découvrons les plus beaux tableaux pointillistes de Paul Signac. Ce peintre parisien débarque à Saint-Tropez en 1892. Fasciné par ses couleurs, il peint le village à de très nombreuses reprises. Plusieurs peintres ont d’ailleurs suivi Paul Signac. Parmi eux, Henri Matisse, à l’aube de sa période fauve. Après les écrivains se sont les artistes qui sont attirés par Saint-Tropez. Simone Duckstein, propriétaire de l’hôtel de la Ponche, nous fait revivre l’arrivée des artistes de Saint-Germain-des-Prés, après la guerre. Dans cet ancien quartier de pécheurs, Boris Vian, Juliette Gréco et Françoise Sagan, ont étrenné les premières nuits du jazz. Après eux, Saint-Tropez devient un lieu de villégiature pour jeunes Parisiens à la mode. Jusqu’à ce que soit tourné le film « Et Dieu créa la femme », en 1955. Une véritable déferlante s’abat alors sur le village de Saint-Tropez et la plage de Pampelonne. Mais le village, hors saison, retrouve le charme de ses ruelles, ses petites plages, et ses maisons anciennes. Documentaire de « Des racines et des ailes ».