En 1931, on découvre dans les salles de cinéma « La fin du monde » d’Abel Gance, ancêtre des films catastrophes, super-production ultra ambitieuse mais étouffée dans un délire qui vire par instants au grotesque le plus complet. Un savant y découvre qu’une comète s’apprête à entrer en collision avec la Terre, et tout le monde devient fou. Ce film donne déjà une première idée de l’état d’esprit qui pouvait régner durant cette époque trouble, de pauvreté et de misère. Le cinéma parlant commence à être de mieux en mieux maîtrisé, et des monstres sacrés font leur apparition et notamment: Michel Simon, Harry Baur, Danielle Darrieux… Au même moment l’histoire s’accélère, en Espagne c’est la victoire temporaire du mouvement anti-monarchiste qui ouvre la voie à la seconde république. A l’inverse, en Allemagne les mouvements anti-républicains s’organisent. Hitler s’associe avec des industriels puissants, ce qui lui permettra par la suite de prendre le pouvoir. Le Japon est également touché par la crise. Le pays se lance dans une série de conquêtes en Asie pour s’approprier les ressources qui lui manquent et étendre son influence. Le Japon envahit la Mandchourie et met à sa tête le dernier empereur chinois déchu : Pu Yi. L’Asie du sud-est sera meurtrie par 15 années de guerres brutales qui se concluront sur les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945.