Hôtel de la Marine, renaissance d’un palais

Après une restauration au plus près de son état originel, le majestueux hôtel de la Marine s’apprête à ouvrir ses portes au public, place de la Concorde, à Paris. Un captivant voyage dans l’excellence de l’art à la française.

En 1748, Louis XV rêve de laisser sa marque en créant à Paris une nouvelle place royale, comme l’avait fait avant lui son arrière-grand-père, Louis XIV, avec la place Vendôme. Le projet est confié à Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi. Dix ans plus tard, les façades de deux bâtiments émergent. En bas des Champs-Élysées, de part et d’autre de l’axe qui mène à l’église de la Madeleine, elles font face à une statue équestre du souverain. Alors que le futur bâtiment de gauche est vendu à des particuliers, celui de droite va être dédié au Garde-Meuble de la Couronne, l’administration en charge du mobilier et des objets d’art destinés à l’ornement des demeures royales. Gabriel en conçoit l’architecture de manière à faciliter son organisation, en édifiant d’immenses escaliers, des entrepôts, des ateliers, mais aussi des logements pour le personnel et des appartements d’apparat pour le futur intendant, Pierre-Élisabeth de Fontanieu. Chargé de consigner les objets transitant par le Garde-Meuble, ce dernier fait tenir des registres d’une grande précision qui détaillent chaque pièce, du plus petit bougeoir aux décors les plus fastueux. Un témoignage inestimable du patrimoine artistique du XVIIIe siècle dont va s’emparer, à partir de 2017, une équipe réunie sous l’égide du Centre des monuments nationaux (CMN) pour restaurer, au plus près de ce qu’il était lorsqu’il fut édifié, ce bâtiment occupé après la Révolution française par le ministère de la Marine.

Grandes étapes

Plongeant dans la longue histoire de l’hôtel de la Marine, de sa construction à sa méticuleuse restauration, ce documentaire suit les grandes étapes du chantier coordonné par Delphine Christophe, directrice de la conservation des monuments et des collections au sein du CMN. Illustré par des images de synthèse et une iconographie d’époque animée en motion graphic design, un voyage dans le temps nourri de témoignages d’experts, des décorateurs en charge de la restauration et des artisans d’art que la conservatrice a mobilisés.

Documentaire de Nathalie Plicot disponible jusqu’au 24/03/2022.