Depuis qu’elle est devenue présidente du Front national en 2011, Marine Le Pen s’efforce de casser l’image sulfureuse du parti. Elle rompt ainsi avec la ligne suivie pendant des décennies par son père, pourtant toujours président d’honneur du mouvement. Cette stratégie de dédiabolisation a permis de banaliser le parti dans l’opinion, et, aux dernières élections municipales, le FN l’a emporté dans dix villes. Derrière cette vitrine jeune, moderne et irréprochable, comment fonctionne réellement cette formation politique ? Les idées xénophobes et racistes affichées autrefois ouvertement ont-elles véritablement disparu ?