Retour en image sur l’histoire mouvementée de ce collectif de danseurs bien bâtis à la discipline de fer, qui, derrière une façade sensuelle et glamour, a fait l’objet d’une lutte de pouvoir et d’argent. Professionnels de l’effeuillage décliné au masculin, les Chippendales, qui doivent leur nom à un ébéniste anglais du XVIIIe siècle, fêtent en 2019 leur quarantième anniversaire. L’occasion de revenir sur la genèse de la célébrissime revue qui a fait de l’érotisme lascif sa marque de fabrique. Né de l’imagination de l’ambitieux immigré indien Somen Banerjee à une époque où, en Californie, le culte du corps s’érige peu à peu en mode de vie, le concept de strip-tease par des hommes et pour des femmes au sein de clubs dédiés est ensuite propulsé sur le devant de la scène par les chorégraphies de Nick De Noia, un habitué du show-business rompu à l’exercice. La tournée qu’il lance sur la côte Est dans les années 1980 rencontre rapidement un succès colossal, et envenime de façon dramatique la relation entre les deux associés qui revendiquent chacun la paternité des Chippendales.