Visite du château historique en compagnie de madame la Comtesse « Brigitte de la Chauvinière » propriétaire du domaine de Tanlay. Aux XIIIe et XIVe siècles, la terre de Tanlay et sa forteresse appartiennent à la maison des Courtenay. Au début du XVIe siècle débute la construction d’un nouveau château, sur les fondations de l’ancienne forteresse. En 1533, Tanlay échoit à Louise de Montmorency, sœur du connétable Anne de Montmorency et veuve du maréchal Gaspard de Coligny. C’est son plus jeune fils, François de Coligny d’Andelot, qui entreprend la construction du grand château, de 1550 à 1568 et le petit château à partir de 1558. Il reçoit pour cela le soutien financier de son frère, Gaspard de Coligny. Pendant les heures sombres des guerres de religion son frère Gaspard, amiral de Coligny, choisit Tanlay pour réunir les chefs protestants2. Louis Ier de Condé y séjourne fréquemment, son château de Noyers étant voisin de Tanlay. François d’Andelot meurt en 1569, laissant le projet inachevé. Son gendre Jacques Chabot, marquis de Mirebeau et fils de Philippe Chabot, poursuit les travaux avec la Tour de la Ligue, la Tour Coligny et achève le petit château (1610). En 1635, la seigneurie passe à Claude Vignier, premier président au Parlement de Metz. En 1642, il revend Tanlay à un proche de Mazarin : le surintendant des finances Michel Particelli d’Émery. Celui-ci charge l’architecte Pierre Le Muet d’achever les travaux. Entre 1642 et 1650, il fait élever l’aile droite du bâtiment, selon un plan symétrique en U qui encadre la cour d’honneur. Il travaille sur les façades du corps de logis principal et sur la décoration des appartements. Face au château, il construit des communs, dans un style classique et régulier. Des travaux importants sont menés dans le parc, afin d’aménager un canal et d’entourer le château par des douves. Après 1650 le gendre de Particelli, Phelypeaux de la Vrillière recueille Tanlay, qui est érigé en marquisat en sa faveur par Louis XIV en 1671. En 1704, son petit-fils vend Tanlay à Jean Thévenin, gouverneur de Saint-Denis. Le château appartient encore à ses descendants. Le 20 décembre 1994, le château et certains éléments de son environnement sont classés au titre des monuments historiques.