Il y a quarante ans, le sida décimait toute une génération. Alors que le virus tue encore aujourd’hui, chronique d’une lutte collective contre la maladie, la stigmatisation, le silence et l’oubli. C’est en 1981, au sein de la communauté homosexuelle californienne, qu’apparaissent les premiers cas d’une maladie inconnue. S’attaquant au système immunitaire, elle affaiblit l’organisme, qui devient la cible d’infections à l’issue mortelle. Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) n’est identifié que trois ans plus tard, alors que la pandémie a déjà largement gagné l’Europe et se propage dans les pays en voie de développement. Touchant massivement les hommes gays, mais aussi les hémophiles, les toxicomanes et les prostituées, le sida devient l’ennemi insaisissable d’une guerre à mener sur tous les fronts : médical, social et politique. Car la maladie amplifie la stigmatisation – parfois institutionnelle – dont souffrent ces groupes à risque, et le tabou qui l’entoure, isolant les malades, freine l’avancée des recherches. Documentaire de Jobst Knigge Disponible jusqu’au 01/03/2022.