Le 1er novembre 1970 un incendie dans un dancing de l’Isère provoque la mort de 146 personnes pour la plupart des jeunes de 15 à 26 ans venus passer la soirée du samedi. Le récit des rares rescapés est terrifiant et les témoignages sont implacables pour les exploitants de la boîte de nuit : les jeunes sont morts carbonisés ou asphyxiés, bloqués à l’intérieur alors que les sorties de secours étaient verrouillées et les portes d’entrées équipées de tourniquets à sens unique empêchant toute évacuation. Le drame du Cinq Sept provoquera un traumatisme gigantesque et fera la une de tous les journaux… Jusqu’à la mort du général De Gaulle intervenue 10 jours plus tard. L’hebdomadaire satirique Hara Kiri titrera :  » Bal tragique à Colombey : 1 mort  » ce qui lui valut d’être interdit avant de renaître sous le nom de Charlie Hebdo. Survenu à un moment où la jeunesse du baby boom est devenue très consommatrice de loisirs festifs, l’incendie et son bilan calamiteux seront le point de départ d’une prise de conscience de la nécessité absolue d’encadrer les lieux destinés à recevoir le public. De ce tragique épisode naîtront bon nombre de mesures de contrôles devenus de plus en sévères afin d’assurer la sécurité dans les boîtes de nuit, discothèques et autres lieux festifs à forte fréquentation. Un documentaire de Nicolas Frank